BON "LEAN" / MAUVAIS "LEAN"

Bon ou mauvais "LEAN" ? 

pour se faire une idée de la réponse, il faut remonter sur les origines.

Des Anglo-saxons (womack, jones) ont nommés cette pratique "LEAN " en observant le modèle TOYOTA.

d'autres, l'ont  interprété sous différentes formes

- réduction des gaspillages, réduction des couts, des stocks,  amaigrissement,... voire même réduction des effectifs (ou on ne parle plus d'Hommes mais d'ETP équivalent temps pleins (si, si je l'ai entendu !! )

-Tension des flux, tendus, tirés, ...

- Empilage de toute la panoplie d'outils, 5S, SMED, TPM, KANBAN, QRQC, ISHIKAWA, 5WHY, SIPOC, KAIZEN, etc...

J'ai travaillé avec tous ces outils au cours de ma carrière et c'était SUPER ! les participants , les donneurs d'ordre, contents !.

Mais pas de pérennité .

6 mois après le "bidule" mis en place se désagrège puis disparait

 

POURQUOI?

Qu'en est il exactement ?

Dans le cadre du mastère spécialisé de l'ECAM Lyon "manager de l'amélioration  continue" j'ai organisé et participé aux visites de TOYOTA à Ancenis durant 10 ans. Unité qui produit des chariots élévateurs .

Ce que j'ai pu observer au fil des années: une usine en changement permanent, s'adaptant en permanence,  aux clients (mix produit évolutif) , au contexte (crise de 2008, COVID), ainsi qu'à la stratégie du groupe.

Parmi les questions que je me suis posées, le sujet de la pérennité du système TPS (Toyota Production Système) m'a interpellé. Comment un système en perpétuel mouvement , voir instable peut il être pérenne ?

dans la littérature "LEAN", on dit que l'ensemble des standards est la cale du système. il faut donc de bons standards et un contrôle du respect des standards (PDCA) afin d'identifier les dérives du système en place. Certes ça aide mais ce n'est pas suffisant.

En observant la vie quotidienne des managers et opérationnels, j'ai VUE la puissance d'un élément essentiel et au coeur des principes managériaux chez TOYOTA, mais aussi chez MICHELIN et d'autres entreprises performantes en France : LES PROBLEMES et la résolution de problèmes.

Effectivement, turbulences, modes, générations, changement de managers, de direction, une chose ne change pas, c'est l'apparition de nouveaux problèmes et le processus qui permet de les éradiquer.

La résolution de problème devient une culture et les outils du "LEAN" ne sont la que pour aider l'Humain:

 1 - A voir les problèmes dès qu'ils apparaissent car l'Humain ne sait pas voir

 2 - A trouver les causes puis les solutions car c'est pour nous "contre-nature" de rechercher les causes, nous sommes naturellement pré-disposés depuis des millénaires à penser solutions ( yaca)

 3 - Eradiquer le problème par la vérification du résultat en respectant scrupuleusement le PDCA

Ces 3 points ne sont pas impossible, le modèle TPS nous le prouve, mais d'autres pratiques aussi nous le prouve. l'apprentissage de vélo, par exemple. Nous ne sommes pas fait pour ça , nous l'avons appris, et c'est maintenant ancré dans notre cerveau.

l'expérimentation de l'apprentissage peut aussi passer par le dés-apprentissage pour apprendre de nouvelle pratique. un chercheur australien l'illustre très bien avec cette vidéo

                                                                               VIDEO

Répétitions, rituel, ténacité , puis enfin le résultat

Mais attention ! l'ancienne pratique n'est pas loin 

Le principe de la plupart des outils est d'aider les personnes à voir les problèmes apparaitre. j'entend encore des managers me dire :

"mais les problèmes on les connait ! " 

Alors pourquoi ne sont ils pas réglés ?

"parce qu'ils sont trop nombreux et il faut les hiérarchiser et on les mets dans un plan d'action"

et ça fonctionne ?

 . . . (silence) "plus ou moins"

 

 

 

 

 

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